Avec l'ouverture des championnats d'Europe demain à Munich qui vont réunir 1 297 athlètes représentants 47 nations, le Vieux Continent devient pour trois ans le centre névralgique de l'athlétisme : outre tous les meetings de la Golden League, les championnats du monde auront lieu l'année prochaine, au mois d'août, au Stade de France de Saint-Denis, répétition générale avant les Jeux olympiques d'Athènes en 2004. Le hors-d'oeuvre munichois ne sera pas sans saveur : il va d'abord permettre aux Européens de prendre collectivement leur pouls alors qu'Américains, Cubains et Africains trustent un nombre croissant de titres. On va aussi pouvoir mesurer l'écart entre l'Europe occidentale, à la peine depuis plusieurs années, et les nations de l'ex-bloc de l'Est.
A Edmonton, la Russie avait tenu son rang, faisant jeu égal avec les Etats-Unis au nombre de médailles . Côté Union européenne, l'Allemagne reste leader, la Grande-Bretagne sauve les meubles grâce à ses sprinters afro-caribéens malgré des inquiétudes sur sa participation Dwains Chambers sera bien présent sur le 100 m (lire ci-dessous), comme Colin Jackson sur 110 m haies mais perd inexorablement sa grande tradition de fond.
Promesse. Et enfin, dans la petite moyenne depuis un siècle, la France veut croire à son renouveau. Il y aurait comme une brise prometteuse sur l'athlétisme français. Président, de son propre aveu «résolument optimiste», de la Fédération française d'athlétisme (FFA), Bernard Amsalem s'est aventuré à pron