La première journée du championnat de Ligue 1 (L1) a confirmé les enseignements d'une 17e Coupe du monde qui qualifia pour la finale le Brésil et l'Allemagne: le foot est un sport rationnel.
L'équipe lilloise, saignée à blanc à l'intersaison et orpheline de son coach bosniaque, Vahid Halilodzic, a été promenée (0-3) sur sa pelouse par des Bordelais qui regorgent de richesses offensives. Troyes, lâché par un Alain Perrin qui fut pendant six saisons son homme de base, s'est fait corrigé (0-4) à domicile par Monaco. Et Nantes a profité d'une stabilité collective éprouvée depuis trois saisons pour saper (victoire 2-0) les fondations encore fraîches de l'Olympique de Marseille, qui évoluait samedi à Lyon, car le Stade-Vélodrome était sous le coup d'une suspension. Perrin, le nouveau coach, a positivé en fin de partie, jugeant avoir «vu des choses intéressantes». La faiblesse technique des Marseillais a pourtant dû l'interpeller, comme les manques d'une défense prise de vitesse dès que les Canaris enchaînaient trois passes vers l'avant. «Nous étions mal à l'aise sur le plan physique», a de son côté plaidé Frank Leboeuf, qui a fini la rencontre épuisé. Marseille, qui se rendra à Monaco le week-end prochain, doit s'attendre à vivre des heures pénibles.
Mise au point. Pour Lille, la rentrée dans la compétition a sonné comme une mise au point. Volonté collective et hargne des joueurs n'expliquaient pas à eux seuls l'incroyable trajectoire du club nordiste, passé en trois ans des tréfond