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Libération
Portrait

Vanessa Boslak, hautement modeste

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publié le 9 août 2002 à 0h37

Super amateur parmi les pros, Vanessa Boslak a profité de ses vacances pour préparer les championnats d'Europe de Munich. A 20 ans, la perchiste de Lille est codétentrice du record de France de la spécialité, avec une barre à 4,46 m. Le reste de l'année, elle suit des études de kiné à Saint-Maurice, dans la région parisienne, s'entraîne cinq fois par semaine, de 18 heures à 20 h 30, et profite de ses week-ends pour participer aux meetings. «J'ai trouvé un accord avec l'école, je fais en deux ans les grosses années pour alléger le programme.»

Fossé. Recordwoman de France depuis cet hiver, elle améliore sa performance à chaque rendez-vous. Classée troisième aux championnats du monde et d'Europe juniors, en 2000 et 2001, elle a également terminé troisième à la Coupe d'Europe d'Annecy en juin. Modeste, elle justifie ses excellentes performances par la récente féminisation de la discipline : «Le saut à la perche féminin est apparu aux championnats du monde de Séville en 1999. Donc les records tombent régulièrement.»

Archétype de l'athlète qui mène de front études et sport de haut niveau, Vanessa a hissé la barre cette saison, en visant une finale aux championnats d'Europe et en réussissant sa première année de kiné. Un fossé de 37 cm la sépare pourtant des meilleures performances mondiales. Elle est consciente que cette discipline se professionnalise, et que pour rivaliser avec les Russes et les Allemandes, il lui faudrait faire un choix. «Quand je vois la morphologie des fi