Munich, envoyé spécial.
Sauf accident dans les séries ce samedi, une des dernières chances de médaille française, dimanche, sera collective avec la finale du 4 x 100 m féminin. De l'équipe tricolore championne d'Europe à Budapest en 1998, il ne reste que Sylviane Félix, une ex-«superindividualiste» convertie aux plaisirs du relais, exercice par définition non solitaire. Elle sera alignée probablement avec Muriel Hurtis, Delphine Combe et Odiah Sidibé. Leur coach, Philippe Leroux, a placé la barre très haut : la médaille d'or et un nouveau record de France (actuellement 42'' 06).
Ego maîtrisé. Les Françaises ont la réputation de compenser une modeste pointe de vitesse par une excellente technique de passage du témoin. Concurrentes sur 100 et 200 m, elles s'efforcent de réduire autant les querelles d'ego que les fautes de transmission. «On n'est pas des anges, on a nos sensibilités, des affinités particulières, mais on s'efforce de tout oublier sur la piste», affirme Sidibé, 33 ans, surnommée «Mamy». Ses relations compliquées avec l'aînée du groupe, Patricia Girard, vaillante hurdleuse de 35 ans, probablement écartée dimanche en raison d'une petite blessure, constituent la seule entorse à la bonne entente générale. «De toute manière, on n'a pas besoin de s'adorer pour être efficace en course», estime Fabé Dia, la vireuse, grande «bavarde» affublée également du sobriquet créole d'«Enfoum» en raison de hanches jugées voluptueuses par les bonnes copines. Toutes se félicitent pourta