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Libération

Le relais femmes tient la route

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publié le 12 août 2002 à 0h38

Munich, envoyé spécial.

Une seule a chassé une larme lors de la cérémonie officielle : Odiah «Mamy» Sidibé, 33 ans, la «fille qui ne lâche rien», peut-être l'unique athlète de Munich avec Paula Radcliffe à courir avec de longues chaussettes de contention. «Ce soir, je crois que je suis la plus heureuse des quatre», avouera-t-elle entre les plaisanteries et les grimaces dont elle est coutumière. Dernière des relayeuses françaises, Sidibé s'est efforcée de justifier la description de sa copine Sylviane Félix : «C'est un vrai pitbull Odiah, dès qu'elle a une cible devant elle, on peut plus l'arrêter, elle y va.» Et c'est exactement ce que la situation réclamait. L'Ardéchoise Delphine Combe, dite «la Bourrine», pas la plus rapide des quatre mais très «propre» au départ, avait une tâche difficile : ne pas céder trop de terrain sur Paschke, la meilleure des Allemandes, leurs plus sérieuses concurrentes. Comme prévu, Combe était en retard quand Hurtis a pris le relais. Après la course à l'énergie de la fille d'Aubenas, les foulées déliées mais efficaces du «Grand Machin» de Bobigny ne réduisent pas totalement l'avance conservée par Rockmeier. Sylviane Félix attend. Confiante. Sûre du coup. «Moi, j'ai jamais eu peur, on était venues avec un objectif : battre les Allemandes, à tout prix, on en voulait vraiment.»

Revanche. La veille pourtant, les transmissions du témoin ont donné des sueurs froides à Philippe Leroux, leur entraîneur. En nage après la victoire, il dit sa trouille de la n