Menu
Libération

Les soupçons de dopage restent aux vestiaires

Article réservé aux abonnés
publié le 13 août 2002 à 0h39

Munich envoyé spécial

La nature a horreur du vide, et il en va du dopage comme du reste. Face à l'impuissance manifeste des fédérations sportives, nationales ou internationales, à mener sérieusement la bataille, les athlètes et leur entourage ont pris le relais : ils se balancent entre eux dans une grande confusion d'intérêts financiers mesquins et d'éthique sportive incertaine. Les 18es championnats d'Europe n'ont pas dérogé à cette nouvelle règle.

Au tableau des responsables antidopage de l'European Athletic Association : zéro contrôle positif. Du moins sous réserve de résultats tardifs bien peu probables.

Mises en cause. Dans les délégations et au village des athlètes, une avalanche de rumeurs et de dénonciations sous le manteau. Résultat : du pas net. De l'inachevé. Et de la gêne. La victoire sur 800 m de la belle Slovène Yolanda Ceplak, déjà première aux championnats d'Europe en salle de Vienne cet hiver, aurait dû rester dans les premières pages de l'album de souvenirs munichois. Mais la troisième, la Britannique Kelly Holmes, à l'impressionnante musculature, a tout gâché, laissant entendre sans le dire ouvertement que la divine Yolanda Ceplak était aussi une grosse tricheuse. La Slovène a haussé ses belles et fortes épaules, et Holmes a soutenu ensuite qu'on l'avait mal comprise.

Troisième du 100 m, l'Italienne Manuela Levorato a choisi une voie détournée pour exprimer tous ses doutes sur la médaille d'or de la Grecque Ekaterini Thanou : à ses yeux la vraie championne d'E