Laura Flessel devait rêver d'une arrivée plus discrète à Lisbonne, où débutent samedi les championnats du monde d'escrime. Mais lundi, la Fédération française d'escrime (FFE) a reçu une lettre en provenance de la Fédération internationale (FIE). Il y était inscrit que la double championne olympique à Atlanta avait été contrôlée positive. Du coramine glucose a été retrouvé dans ses urines. Un médicament en vente libre dans toute bonne pharmacie, mais considéré comme un stimulant et, à ce titre, inscrit sur la liste des produits interdits depuis vingt ans. Le contrôle a été effectué le 26 mai dernier, à l'issue de l'épreuve de Coupe du monde d'épée par équipes de Malaga (Espagne). C'est un laboratoire de Barcelone, accrédité par le Comité international olympique (CIO), qui a effectué l'analyse. Le coramine glucose n'a de vertu stimulante qu'en cas de prise massive, mais Laura Flessel a bien été contrôlée positive et la contre-expertise qu'elle a demandée ne devrait rien changer à l'affaire.
Coups de fatigue. «Lorsque Laura a été informée mardi par Pierre Abric, (président de la Fédération française) du résultat positif, elle est tombée des nues», a expliqué l'époux de Flessel, Denis Colovic, resté en France pour s'occuper de Leïlou, la petite fille du couple âgée d'un an. «Par recoupements, on a essayé de comprendre. C'est un jeune kiné, David Soulier, qui effectue depuis cette année des déplacements avec l'équipe de France, qui a distribué les pastilles à toutes les filles.» L