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Libération

Flessel émoussée

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publié le 19 août 2002 à 0h41

Dans les coulisses de l'escrime, l'attaque n'est peut-être pas la meilleure défense. En convoquant une conférence de presse vendredi pour expliquer les circonstances de son contrôle positif à la coramine glucose à l'issue d'une épreuve de Coupe du monde (Libération de samedi), Laura Flessel n'a peut-être pas arrangé son cas. Car, qu'a dit la double médaillée d'or des Jeux d'Atlanta ? Qu'elle avait avalé un dopant. Un aveu. Avant d'ajouter qu'elle n'accepterait aucune condamnation. Qu'a demandé Pierre Abric, président de la Fédération française ? Son acquittement pur et simple. Avant de menacer de ne pas aligner d'équipe pour l'épreuve d'épée dames (mercredi) si la contre-expertise est positive ­ le contraire serait étonnant, comme il serait surprenant que l'examen de l'échantillon B intervienne avant mercredi. Qu'a osé avancer Dominique Poux, le médecin de l'équipe de France ? Que la coramine glucose n'était pas un produit dopant. Un ton et des propos jugés déplacés. René Roch, le président français de la Fédération internationale d'escrime (FIE), dont les rapports avec Pierre Abric sont exécrables, souhaitait samedi soir que «Laura Flessel ne participe pas à l'épreuve d'épée» du lendemain. Avant d'en remettre une couche : «Il est dommage que le championnat soit faussé par une tireuse qui pourrait être contrôlée positive.»

L'escrimeuse ayant demandé une contre-expertise, la FIE ne pouvait pas l'empêcher de participer aux championnats du monde, pas plus qu'elle ne peut pour l'