Ce week-end au Grand Prix de Brno, en République tchèque, Lucio Cecchinello va mettre de l'eau dans son vin et penser un peu plus à l'avenir de son team. Après ses chutes de Donington (Grande-Bretagne) et du Sachsenring (Allemagne), le pilote 125 cm3 va réviser sa stratégie. Son poulain, Alex De Angelis, deuxième sur le circuit allemand derrière le Français Arnaud Vincent, a un peu sauvé les meubles, mais lui, le boss, a mordu la poussière à deux reprises, manquant à sa règle numéro 1 : toujours figurer à l'arrivée pour honorer ses sponsors. Car, à 32 ans, Cecchinello n'est pas un pilote comme les autres. Arrivé tard sur les circuits, il se bat sur tous les fronts.
Bricolage. «Mon père voulait absolument que je termine mes études, explique le petit pilote. La moto, c'était pour après, une fois assuré mes arrières.» Mais la passion paternelle pour les vieilles mécaniques l'incite vite à mettre à mettre les mains dans le cambouis. «On retapait des motos de collection, dit-il. Parfois, il s'agissait de tracteurs ou d'anciennes moissonneuses-batteuses.» Attiré par tout ce bricolage, sa première Vespa passe aussi à la moulinette. «Je l'ai démontée plusieurs fois pour augmenter sa puissance. J'ai ensuite dû le faire pour tous mes amis de Bologne.» Lucio n'attend alors qu'une chose : pouvoir piloter sur un circuit. Après une maturità en électronique (l'équivalent du bac), il obtient le feu vert paternel. Mais il a déjà 19 ans. «C'est sûr que comparé à des Rossi ou Capirossi, j'étais