Menu
Libération

Palmiers en eau vive

Article réservé aux abonnés
publié le 24 août 2002 à 0h44

Bourg-Saint-Maurice

envoyé spécial

Mohamad Ali al-Omairi, champion du Liban de kayak, franchit la ligne d'arrivée sans son bateau. Un des nombreux sauveteurs postés le long de l'Isère lui porte secours. Cette scène se déroulait lors des qualifications des championnats du monde, mercredi à Bourg-Saint-Maurice (Savoie). Ils sont une dizaine comme Mohamad, provenant de pays du Sud et sponsorisés par la FIC (Fédération internationale de canoë-kayak) pour venir grossir les rangs du circuit international. «Le slalom devra compter 70 nations pour demeurer au programme olympique après 2008. On arrive à 40 délégations pour ces Mondiaux», explique Ulrich Feldhoff, président de la FIC.

Exploit. La section «Asie-Méditerranée», composée d'un Marocain, d'un Népalais, d'un Malais et d'un Libanais, est entraînée par l'ancien champion français, Yves Masson. Un autre groupe encadré par un Espagnol rassemble des nations d'Amérique latine. Le soir à leur hôtel, le coach tricolore, double champion du monde de kayak (1987 et 1993) et triple vainqueur du Raid Gauloises, débriefe avec Mohamad. «Je t'avais dit d'aller tout droit, pour au moins franchir la ligne d'arrivée, t'as voulu slalomer dans les portes avant le pont (passage le plus dangereux, ndlr) et voilà le résultat», explique-t-il, fataliste mais en aucun cas désabusé.

Classé 100e et dernier, à égalité avec une dizaine de concurrents, Mohamad s'en tire avec une plaie au tibia et un bleu au moral. «Les locaux comparent l'Isère à la descente alp