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Feint suspense au féminin

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Une victoire Williams ne fait presque aucun doute.
publié le 26 août 2002 à 0h44

A moins d'une invasion de sauterelles ou de deux blessures familiales, la lauréate du tournoi féminin de cet US Open 2002 s'appellera Williams. Depuis la victoire de Lindsay Davenport en 1998, Serena (1999) et Venus (2000 et 2001) ont fait mains basses sur la levée new-yorkaise du grand chelem grâce à un mélange sans équivalent de puissance, de vitesse et, on l'oublie parfois, d'intelligence tactique. Venus Wil liams, qui n'a pas perdu un match depuis près de deux mois (victoires aux tournois de Stanford, San Diego et New Heaven), est la plus en forme des deux soeurs. A New Heaven, elle n'a concédé en moyenne que 5 jeux par match, donnant, de surcroît, l'impression de ne pas forcer son talent. Mais sa cadette lui a déjà joué quelques tours de cochon cette saison. Et à chaque fois dans les grandes occasions comme les finales de Roland-Garros et de Wimbledon.

Elite. Cette domination sans partage est une calamité pour le tennis féminin, sauf à l'US Open, où la success story Wil liams tombe pile poil. Aujourd'hui, les spectateurs de la nocturne auront droit à une soirée «héros et victimes» du 11 septembre : douze jours plus tard, une finale entre Venus et Serena prendrait une charge symbolique inédite. Surtout si, pour une fois, elles oubliaient de se faire des politesses pour disputer un vrai match.

Les Williams sont les Navratilova et Evert, ou les Graff et Selès d'aujourd'hui. De tout temps, le tennis féminin s'est distingué de son pendant masculin par la faible densité de l'él