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Libération

Les géants américains vacillent sur leur piédestal

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publié le 29 août 2002 à 0h47

La Market Square Arena d'Indianapolis, où évoluent d'ordinaire les basketteurs des Indiana Pacers, est un lieu hanté. Le 23 août 1987, devant 16 408 supporters horrifiés, une très forte équipe universitaire des Etats-Unis (Danny Manning, Rex Chapman, David Robinson) s'inclinait en finale des Jeux panaméricains face au Brésil sur un score prodigue (120-115). Par la faute d'un type de 29 ans au physique ordinaire (2,07 mètres, la norme à ce niveau), qui détruisit l'adversité en plantant 44 points, dont 36 en seconde période. Au Brésil, on raconte encore que ce soir-là, Oscar Schmidt aurait eu plus de mal à lancer un caillou dans l'océan qu'à glisser la balle orange dans le panier. Interviewé il y a quelques mois sur son fabuleux exploit, l'arrière de São Paulo a fondu en larmes. Il est devenu, pour l'éternité, l'homme qui a battu le basket amé ricain.

Un an plus tard, l'Union soviétique remportait les Jeux de Séoul et précipitait le mouvement. Depuis 1992, les Etats-Unis ont pris l'habitude d'aligner lors des grandes échéances internationales une équipe de professionnels issus des rangs de la NBA. Sauf en 1998, où la Fédération internationale n'avait pas trouvé d'accord avec la ligue professionnelle américaine. C'est la seule compétition qui leur a échappé en dix ans.

Infortune. A partir d'aujourd'hui, les Américains joueront à nouveau au basket à Indianapolis, la ville maudite, pour tenter de remporter les XIIIes Championnats du monde. Pour leur entrée, ils démoliront l'équipe