Cherbourg envoyé spécial
Pour sa 33e édition, la Solitaire du Figaro s'est offert hier, sur les eaux normandes, l'un de ses plus beaux épilogues. Après quatre jours et quatre nuits d'explications dans la dernière étape entre Gijon (Espagne) et Cherbourg, il était impossible, à quelques milles de l'arrivée, de pronostiquer le vainqueur. Au petit matin, Yann Eliès, Eric Drouglazet et Ronan Guérin, le trio de tête, les étraves pointées vers la rade, n'étaient éloignés que de quelques longueurs les uns des autres. «On se serait cru au Tour de France sans Armstrong», a commenté Yann Eliès.
Habileté. Poussé par une brise légère, Eliès est finalement le premier à passer devant le bateau comité à 10 h 43. Guérin et Drouglazet le suivent quelques instants plus tard, avec une seconde de différence à l'avantage du premier. «Je l'ai eu !», se plaisait à dire Guérin sur les pontons. Cinquième de l'étape, à seulement onze minutes d'Eliès, Christophe de Pavant remporte le classement général pour la première fois après trois participations. «J'ai bien marché dans toutes les étapes même si je n'en ai pas gagné une. Le plus important, c'est la victoire», a-t-il conclu, des embruns dans ses yeux couleur lagon. Gilles Chiorri, un autre Méditerranéen, deuxième, et Charles Coudrelier complètent le podium. Eric Drouglazet, vainqueur de l'édition précédente, se classe neuvième.
Les trente-huit skippers s'étaient élancés dimanche de la ville d'accueil des Asturies pour la plus longue épreuve (465 mille