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Libération

Des cadors qui déchantent

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publié le 2 septembre 2002 à 0h50

A quoi a servi la première phase du championnat du monde de basket, qui s'est achevé samedi à Indianapolis (Etats-Unis) ? A éliminer les quatre petits (Liban, Venezuela, Algérie et Canada) qui participaient à l'événement, équilibre géographique oblige ? A faire comprendre aux Yougoslaves, battus par l'Espagne vendredi (71-69), qu'il importe de gagner le ballon avant de le jouer ? A démontrer que la marge des Américains, sauvés par le shooteur de Boston Paul Pierce face à l'Allemagne (104-87) puis la Chine (84-65), avait fondu ? Un peu de tout ça. Mais elle a surtout soulagé de leurs illusions deux prétendus cadors européens.

Lambeaux. La Turquie, deux défaites pour une victoire, n'est pas au niveau quand elle n'évolue pas à domicile, où ses supporters mettent une pression infernale. Et la Russie est en lambeaux, pauvre en talent individuel, dépassée par un basket moderne qu'elle ne comprend plus. Le coach slave Stanislav Eremine avait gardé le silence après la défaite de jeudi (90-81) contre les «Tall Blacks» néo-zélandais. Après celle face à l'Argentine (100-81), il a parlé. Pour dire qu'il ne fallait pas se méprendre, que tout cela était normal, que la classe des Sud-Américains Ginobili et Sconochini n'avait pas d'équivalent dans ses rangs : «En attaque et en défense... l'Argentine est une équipe plus rapide que la nôtre.» Eremine a aussi invoqué la préparation tronquée, les blessures. Il n'a pas parlé des quatre joueurs sans club de son effectif, détail qui ne fait pas sér