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Libération

L'été très concurrentiel de Maurice Greene

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publié le 6 septembre 2002 à 0h53

Tout est bon dans l'athlétisme mais, quelle que soit la bête, le 100 m hommes reste la pièce de choix. Ce sera encore le cas ce soir pour la finale de l'édition 2002 de la Golden League, au Friedrich Ludwig Jahn Sportpark de Berlin. Cette année, on ne viendra pas y déguster le jus bien rouge et suroxygéné d'un énième triomphe de Maurice Greene, 26 ans, recordman du monde de la spécialité en 9'' 79, mais une boisson plus délicate : la course revanche d'un homme qui aimante foules et chronos mais a presque raté sa saison. Et notamment le droit de partager les 50 kg d'or réservés aux vainqueurs des sept épreuves du circuit. Le sprinter afro-américain, superbement formaté dans «l'écurie HSI», le groupe californien de l'entraîneur John Smith, étroitement encadré par son sponsor équipementier, est tombé dès le premier meeting d'Oslo face à Dwain Chambers, un petit jeune (son cadet de trois ans) afro-britannique qui lui ressemble comme deux gouttes de transpiration.

Encombrées. Ils vont très vite, gonflent leurs joues d'arrogance ou simplement de la vapeur nécessaire à lancer le turbo, sont jalousés et courent sous l'empire d'une interrogation obsédante et peut-être injuste sur la nature de leurs performances. Chambers a battu Greene en Norvège fin mai, puis trois jours plus tard à Sheffield, à Zurich encore le 16 août et enfin au meeting de Crystal Palace (Angleterre) le 23 août. L'Américain a gagné à Paris et à Monaco, mais à Bruxelles il s'est traîné péniblement à la 6e place, lo