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Libération

Les 400 mètres pavés d'or d'Ana Guevara

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publié le 7 septembre 2002 à 0h54

Berlin envoyé spécial

Ana Guevara est fille du désert mexicain de Sonora, réplique encore plus étouffante du Mojave californien. Elle porte des lunettes et un patronyme qui l'invite à accomplir une révolution dans son domaine. La jeune latino, âgée de 25 ans, court sur 400 m, distance où il n'est guère aisé de faire vaciller les idoles : autrefois, une certaine Marie-José Perec, et plus récemment le symbole adulé de la réconciliation raciale sur le continent australien, Cathy Freeman, championne olympique à Sydney. Sans parler de la toujours détentrice du record mondial, l'extraterrestre et ex-Allemande de l'Est, Marita Koch, 47'' 60 en 1985...

Agitatrice. L'an dernier, avec une modeste médaille de bronze aux championnats du monde à Edmonton, Ana Guevara ne semblait pas être en mesure d'assumer sa destinée d'agitatrice. Cette saison, Ana a assoiffé toutes ses adversaires, où, il est vrai, ne figuraient ni Cathy Freeman, en absence prolongée, ni la Sénégalaise Amy Mbacké Thiam, championne du monde surprise à Edmonton, ou Katharina Merry, toutes deux blessées. Mais à Zurich, Ana était tombée à un très prometteur 49'' 16. Elle s'est présentée à la finale de la Golden League avec le panier plein de six victoires. Et a remporté la dernière sans forcer en 49'' 91 devant la Jamaiquaïne, Lorraine Fenton.

Marion Jones, elle, ne craint décidément aucun rebelle et se moque des vaines contestations. Vendredi soir, la petite Jamaïquaine Tanya Lawrence l'a inquiétée dans le premier tiers du