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Portrait

L'autocrate

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Michael Schumacher, 33 ans, n'a pas l'intention de lâcher de sitôt le volant. Les tifosi vont le fêter ce week-end à Monza.
publié le 12 septembre 2002 à 0h57
(mis à jour le 12 septembre 2002 à 0h57)

Comme souvent, le dimanche précédent il a gagné, amélioré quelques records, accentué son emprise sur la planète Formule 1. Mais déjà, c'est du passé. Il est à nouveau à l'ouvrage sur le circuit de Monza (en essais libres) derrière le volant de sa Ferrari, avec pour horizon un ruban de bitume, et dans la tête un chrono. Il affirme qu'il consultera son livre des records lorsqu'il sera à la retraite. Mauvaise nouvelle pour ses adversaires et même son frère Ralf, qu'il ne ménage pas : il n'a pas encore vraiment songé à cette éventualité. Michael Schumacher est heureux en Formule 1. Il s'est épanoui chez Ferrari. Et tant que le plaisir durera, il y restera. Peut-être au-delà de la saison 2004 et de son actuel contrat avec la Scuderia.

Après onze années passées à courir la planète pour y disputer, tous les quinze jours, un Grand Prix, le champion n'est pas usé, au contraire il ne cesse de se bonifier. L'homme aussi a changé, la sérénité l'a apaisé.

Pourtant, l'image du pilote suffisant et sûr de son talent à ses débuts s'est à peine améliorée. Tout cela ne semble pas l'affecter. Son incroyable notoriété, qui s'est accentuée depuis qu'il est chez Ferrari, ne cesse de l'étonner et de le troubler. «Je n'avais pas la mentalité à être aussi célèbre que je le suis. Ce n'était pas mon souhait, ni mon désir. Parfois, je voudrais redevenir le kartman que j'ai été dans mon adolescence, quand je courais simplement pour le plaisir.» Quant à ses détracteurs, le champion s'est résigné. «Une fois