L'audition, mardi matin, de Raimondas Rumsas, le coureur cycliste lituanien troisième du dernier Tour de France (Libération du 11 septembre) a été suivie hier, par celle de sa belle-mère, Yakstenia, au «commissariat» de Lunata di Lucca, le village toscan où la famille est installée. Les deux enquêteurs de la police judiciaire lyonnaise, dépêchés en Italie dans le cadre de la commission rogatoire internationale du juge Frank Guesdon, avaient plusieurs points à éclaircir avec cette femme gravement malade : quels médicaments prend-elle et attendait-elle, fin juillet, une livraison ramenée par sa fille Edita ?
«Propre» et ignorant. Lors d'un «contrôle de routine» le 28 juillet, à l'entrée du tunnel du Mont-Blanc, les douaniers français découvraient dans la voiture d'Edita Rumsas, qui rentrait en Italie après avoir suivi le Tour, 21 produits pharmaceutiques, dont certains peuvent être considérés comme des dopants, sous forme de fioles, gélules ainsi que des ordonnances et des seringues dont le contenu, non utilisé, n'a pas été encore identifié. Mise en examen pour «administration, offre, cession et aide à l'usage de dopants», Edita Rumsas est incarcérée depuis un mois et demi à la prison de Bonneville (Haute-Savoie). Mardi, tout en se déclarant «propre» et étranger à tout trafic, son époux a dit ignorer que sa femme avait pu transporter des produits illicites. Selon lui, il s'agit de médicaments destinés peut-être à sa belle-mère.
Soutien actif. Mercredi prochain, la chambre d'accu