Au Cid, son point faible, jusqu'à présent, ça a été l'épée. Comme quoi, hein... Avec de meilleures estocades, Jésus Manuel Cid (c'est son vrai nom) aurait cette année, comme il l'a fait à Vic, triomphé à Séville en avril, coupé une oreille pour la San Isidro et ouvert la Grande Porte dimanche à Barcelone. Il en serait à soixante corridas contre une quinzaine. Mais le 1er septembre à Bayonne, El Cid a tombé son toro de Victorino du premier coup et récolté deux oreilles et la queue.
Main gauche. C'était la première fois qu'il toréait des Victorino. Du coup, l'éleveur a fait le rapprochement : la première fois que les spécialistes de son élevage, les Ruiz Miguel, Luis Francisco Espla et El Tato, ont affronté ses toros, ils ont coupé deux oreilles. Alors il a offert au torero de Salteras (Andalousie) de toréer tous ses toros l'an prochain (1). Pour El Cid, une des meilleures mains gauches du circuit, ses échecs récurrents à l'épée «ne sont pas un problème physique mais mental». Du coup, pour le liquider, il se jette «deux cents fois par jour» sur le charreton planté de cornes avec quoi il s'entraîne. Après, il se voue à sa seconde passion : monter à cheval. «ça me relaxe.»
Vallée de la terreur. José Manuel, fils d'un éleveur de toros bravos aujourd'hui à la retraite, a commencé tard et à l'initiative de son frère aîné, déjà novillero. A 17 ans, l'âge où El Juli est déjà matador, riche et célèbre, lui tue son premier veau en public à Santolaya de Cala. Après, il se traîne pendant s