La finale du Grand Prix, samedi au stade Charléty à Paris, marque la fin des meetings estivaux et doit désigner le «meilleur athlète de l'année». Assez pauvre en performances, cette saison a vu la France obtenir de bons résultats aux championnats d'Europe à Munich, où Stéphane Diagana a remporté son premier titre continental sur 400 m haies. Pour Libération, «Diag», 33 ans, «conscience» de l'athlétisme français, tire le bilan de la saison et expose sa vision de son sport.
Participerez-vous aux championnats du monde l'an prochain à Paris ?
Je vais reprendre l'entraînement parce que je n'ai pas envie de m'arrêter comme ça. Mais je ne disputerai pas les Mondiaux coûte que coûte. Je n'irai que si je me sens compétitif pour être sur le podium.
Sept médailles françaises, dont quatre d'or, aux championnats d'Europe... ce ne sont pas des résultats en trompe-l'oeil ?
Non, même s'il faut rester prudent. Penser obtenir sept médailles aux Mondiaux, c'est utopique. Mais on sait bien que Muriel Hurtis (200 m), Mehdi Baala (1 500 m), Manuela Montebrun (marteau), moi-même, le 4 x 100 féminin, entre autres, peuvent obtenir un podium aux Mondiaux.
L'organisation de l'athlétisme français n'est-elle pas un peu dépassée ?
Notre mode d'organisation en lui-même n'est pas mauvais : on peut s'entraîner en groupe, l'Etat intervient. C'est le même problème que la gestion des chemins de fer : faut-il la confier à l'Etat ou à des sociétés privées ?Dans un système complètement privé, on peut avoir des dérives