Jacques Chirac avait promis des «états généraux du sport» dans sa campagne électorale, Jean-François Lamour les a lancés hier en appelant aux esprits du général de Gaulle, de Raymond Kopa et de Lucien Mias. Quel rapport entre ces trois-là ? Qu'ils incarnèrent, en 1958 le premier en revenant au pouvoir, le deuxième en emmenant les ancêtres des Bleus à la troisième place de la Coupe du monde et le troisième en dirigeant le XV de France victorieux des Springboks en Afrique du Sud , «un souffle, un espoir, un élan», dixit le ministre des Sports.
Bigre, le sport français serait si mal en point qu'il aurait besoin de tout ça ? Il a besoin de dialogue, ont insisté hier le ministre et Henri Sérandour, président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF). Les deux maîtres d'oeuvre de ces états généraux du sport n'ont visiblement pas apprécié le passage de Marie-George Buffet au ministère ces dernières années, marquées, «par la tentation de légiférer et de réglementer sans s'inquiéter des conditions réelles d'application des textes», a taclé Lamour, tout de même obligé de reconnaître que les lois sur le sport et le dopage ont constitué des avancées.
Il ne devrait donc pas y avoir de texte après la remise des conclusions des états généraux du sport, le 8 décembre. D'ici là, six groupes de travail composés de représentants de l'Etat, du CNOSF, d'un entraîneur, d'un journaliste, d'un sportif ou ancien sportif, de représentants du monde de l'entreprise et de personnalités