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Libération

Le «Midi libre» tourne la page

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publié le 21 septembre 2002 à 1h05

Il n'y aura pas de 55e édition du grand prix du Midi libre en mai 2003. Le directoire des Journaux du Midi a annoncé hier matin la «suspension» de l'épreuve créée en 1949. S'il n'est pas dans la vocation d'un quotidien d'être organisateur de courses cyclistes, ce sont des raisons économiques confortées par des questions éthiques qui ont justifié la décision. Racheté par le Monde en juin 2000, le groupe de presse régional s'était fixé un moratoire de deux ans avant de trancher sur le sort de la course qui porte son nom. «La conclusion est qu'il est impossible de continuer tout seul. Nous avons réussi à équilibrer l'épreuve au moyen d'expédients pendant deux ans, sans parvenir à mettre en place une construction économique pérenne», explique à Libération le président du directoire Noël-Jean Bergeroux.

«Moulins à vent». Mais économie et éthique se rejoignent. Remportée par Lance Armstrong en mai 2002, l'épreuve a été éclaboussée par le contrôle positif de Laurent Paumier (Oktos-Saint-Quentin), vainqueur de la dernière étape au mont Saint-Clair. Et Igor Gonzalez de Galdeano, vainqueur du contre-la-montre à Rodez, a défrayé deux mois plus tard la chronique sur le Tour de France après un contrôle jugé positif par l'Agence mondiale antidopage et négatif par l'Union cycliste internationale. «C'est décourageant. On a vu au prix du Midi libre des jeunes signer notre charte éthique et se faire pincer cinq jours plus tard pour dopage», s'emporte Bergeroux qui a «l'impression de se battre