Il y a deux ans, à l'occasion du premier Grand Prix des Etats-Unis, organisé à Indianapolis sur un circuit spécialement aménagé dans une partie du mythique anneau, Tony George affichait un optimisme sans limites. Le propriétaire des lieux et organisateur de cette étape américaine avait réussi le tour de force d'attirer, dans les gigantesques tribunes du Motor Speedway d'Indy, plus de 200 000 spectateurs (dont 25 % d'étrangers), alors que le public américain ignore tout ou presque de la formule 1. L'Américain avait profité de l'effet de curiosité et du suspense qui existait encore entre Michael Schumacher et Mika Hakkinen pour l'attribution du titre. En homme d'affaires avisé, il avait également cassé les prix des tickets d'accès, vendant les billets trois fois moins cher qu'en Europe... L'édition 2000 fut donc un succès.
Déception. L'année dernière, les attentats du 11 septembre sont venus plomber l'ambiance de la seule épreuve de F1 disputée aux Etats-Unis, qui avait même frôlé l'annulation. Cette année, c'est pire encore. Les touristes européens, et souvent supporters de la Scuderia Ferrari, ne seront pas au rendez-vous. Le suspense de cette avant-dernière manche du championnat est nul, les titres mondiaux ayant été attribués, il y a bien longtemps, aux représentants de l'écurie italienne. Tony George espère pourtant écouler au moins 150 000 billets pour la course de dimanche (1). Mais il ne peut pas cacher une certaine déception.
Il espérait faire de cette visite ann