Auckland envoyé spécial
C'est le match dans le match : Greenpeace contre Areva. L'organisation écologiste martyre en Nouvelle-Zélande contre le Défi français engagé dans la Coupe de l'America (qui démarre mardi à Auckland) sponsorisé par la filière nucléaire hexagonale. Le parrain du Défi français a lancé une sorte de défi aux écologistes, et à la Nouvelle-Zélande. Greenpeace ne laissera pas passer l'occasion de le relever. Le holding Areva regroupe, entre autres, la Cogema, qui traite les déchets nucléaires dans son usine de La Hague (Normandie), et Framatome, qui construit des centrales nucléaires. Son principal actionnaire est le CEA, Commissariat à l'énergie atomique, établissement public.
Provocation. Xavier de Lesquen, patron du Défi français, explique : «La compagnie Areva a choisi un partenariat sportif pour installer sa nouvelle marque. C'est une opération de communication classique.» Mais Greenpeace n'a pas oublié l'attaque, en 1985, en plein port d'Auckland, de son bateau amiral, le Rainbow Warrior, par des commandos français. Le navire s'apprêtait à protester contre les essais nucléaires français à Moruroa.
L'explosion du bateau provoqua la mort d'un photographe, Fernando Pereira. Deux autres membres de l'équipage avaient quitté le navire une heure avant l'explosion : Bunny McDiarmid et son mari. Aujourd'hui, Bunny McDiarmid est l'une des animatrices de Greenpeace Nouvelle-Zélande.
«C'est de la pure provocation, s'insurge-t-elle. Notre opposition ne concerne pas la C