Marseille envoyé spécial
«Les affaires, c'est fini, place au sport» : depuis leur arrivée, Christophe Bouchet et Alain Perrin, respectivement président et manager sportif de l'OM, martèlent le nouveau credo du club. Si des résultats encourageants justifient la méthode Coué, le PDG Robert Louis-Dreyfus n'est pas encore tranquille. Le 1er octobre, l'information ouverte depuis décembre 1999 sur des transferts réalisés entre 1997 et 1999, va s'enrichir de la confrontation entre l'ex-entraîneur Rolland Courbis et Pierre Dubiton, ex-directeur financier, qui dit avoir quitté le club lors de l'arrivée du «coach» pour ne pas couvrir des pratiques illicites. Mis en examen le 3 juillet pour «complicité de recel d'abus de biens sociaux et faux en écriture privée», Courbis nie avoir perçu des commissions occultes sur les transactions concernant Rojas, Moses ou encore Calendria et Montenegro (1). Le juge Frank Landou travaille sur les accusations de plusieurs cadres de l'OM, confortées par des déclarations de Pierre Dubiton qui reproche à Robert Louis-Dreyfus d'avoir «laissé faire». L'audition du PDG, dont la signature figure sur tous les documents, s'avère donc déterminante. Sera-t-il mis en examen comme «auteur principal» du délit reproché à Courbis ? «Aucune hypothèse n'est exclue, explique-t-on au parquet de Marseille, mais, en droit, ce n'est pas une fatalité, le financeur n'est pas forcément le décideur.» Dans l'immédiat, «on balaye encore la marche Courbis, on vérifie ses explicatio