Auckland envoyé spécial
Peter Harrison avait deux rêves. Venger l'honneur de sa patrie, la Grande-Bretagne, en lui rendant enfin le trophée que lui ont pris les Américains du New York Yacht Club, en 1851, au large de l'île de Wight. Et monter sur un bateau qui court une régate dans la Coupe de l'America. Alors, l'homme d'affaires a pris 30 millions d'euros sur sa fortune personnelle et il a monté un syndicat anglais, GBR Challenge. Peter Harrison, 65 ans, a créé en 1976 une entreprise de télécommunications, en y investissant 133 000 livres. Vingt-quatre ans plus tard, il l'a revendue pour 300 millions de livres (477 millions d'euros). «Juste au dernier bon moment, dit-il. Si j'ai autant de chance avec l'America's Cup, je dois la gagner.»
Projets. La retraite, il ne se sent pas tout à fait prêt. Alors, il lance deux gros projets. Une fondation caritative pour enfants handicapés. Et un syndicat pour la Coupe de l'America. Dans le premier, il a mis 15 millions d'euros. Dans le second, le double. La voile, il la pratique depuis trente ans. En amateur, précise-t-il. Mais il égrène chaque coupe, chaque trophée, chaque course qu'il a gagnés à bord de l'un ou l'autre de ses yachts. Et puis, en 2000, il a pensé qu'il pouvait «faire démarrer» un projet anglais de Coupe de l'America. «Mon intention n'était pas de financer entièrement GBR Challenge. Je voulais montrer la voie, trouver des sponsors, des partenaires. J'en ai trouvé 28. Ils nous ont apporté 6 millions d'euros. Moi, le reste.