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Portrait

Benjani, un prénom marquant

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par Gilles RAMBOURG
publié le 2 octobre 2002 à 1h16

Auxerre correspondance

A son flair pour dénicher des talents, Guy Roux ajoute un incontestable sens pratique. Ainsi l'entraîneur auxerrois a-t-il conseillé à Benjani Mwaru wari, premier footballeur zimbabwéen à évoluer dans le championnat de France, de faire floquer sur le dos de son maillot son prénom plutôt que son nom. «Mwaruwari, c'est trop difficile à retenir», avait pronostiqué le coach. Voilà pourquoi, en tête du classement des buteurs du championnat de France (6 buts, à égalité avec le Brésilien de Lyon, Sonny Anderson), figure le prénom d'un type de 24 ans, dont on ne connaissait même pas le nom il y a à peine deux mois. Benjani Mwaruwari donc, 24 ans, 1,82 m pour 76 kg, international zimbab wéen (24 sélections), qui dit : «Je ne connais pas mes limites. Mais c'est aussi parce que personne ne me connaissait en France que je marque beaucoup. Je ne m'attendais pas à de telles performances. Maintenant, cela risque d'être beaucoup plus difficile.»

«Drôle de phénomène». A peine connu dans l'Hexagone, il l'est encore moins en Europe. Ce sera l'un de ses atouts ce soir à Auxerre, contre Arsenal, à l'occasion de la troisième journée de la première phase de la Ligue des champions. Un match que les Bourguignons doivent gagner, s'ils ne veulent pas hypothéquer la suite de leur parcours dans la plus prestigieuse ­ et la plus lucrative ­ des Coupes d'Europe ; lors des deux premières journées, Auxerre a fait match nul à domicile contre Eindhoven et a perdu à Dortmund.

Benjani ? «C'e