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Libération
Interview

Le CPLD bientôt contrôleur

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publié le 5 octobre 2002 à 1h20

Michel Boyon, le président du Conseil de prévention et de lutte contre le dopage (CPLD), commente pour Libération les résultats des contrôles antidopage du Tour 2002.

Pourquoi le nombre de contrôles a-t-il diminué cette année ?

La diminution s'explique par deux raisons. Il y a eu cette année plusieurs étapes à l'étranger, au Luxembourg et en Allemagne, échappant ainsi aux autorités françaises. D'autre part, le ministère des Sports a diligenté moins de contrôles inopinés lors des deux étapes de repos. Je le regrette.

Comment appréciez-vous ces résultats ?

L'évolution est satisfaisante, même si les résultats sont loin d'être parfaits. Les messages de prévention que nous faisons passer commencent à porter leurs fruits, tout comme le renforcement des investigations du CPLD. Les équipes françaises, encore plus nettement que l'an dernier, y sont les plus réceptives et je m'en réjouis.

L'affaire Rumsas (du nom du coureur classé troisième du Tour) a pourtant jeté la suspicion sur l'efficacité des contrôles, tous négatifs dans ce cas.

Je ne peux pas me prononcer par principe sur des cas individuels, d'autant qu'une instruction judiciaire complexe est en cours. L'attention du CPLD est cependant plus focalisée sur le réexamen de la liste des produits prohibés que sur les substances aujourd'hui indécelables. Je continuerai à me battre pour imposer des contrôles sanguins et pas seulement urinaires. L'esprit des sportifs semble mieux préparé à cela aujourd'hui. Il ne faut pas surestimer les pro