Auckland envoyé spécial
Quatre défaites, aucune victoire, deux spinnakers explosés, trois points de pénalité, une régate abandonnée, un barreur débarqué, le bilan du Défi français Areva n'est pas brillant, à la mi-temps de la première série de régates de la Coupe Louis-Vuitton. Dimanche, Areva a été battu sur le fil, au terme d'une régate très accrochée, par le challenge anglais GBR. Depuis quatre courses, le bateau français a logiquement perdu contre plus fort que lui, sur le papier : le suisse Alinghi, l'italien Prada. Mais il a aussi perdu deux points contre deux challengers théoriquement à sa portée : le suédois Victory Challenge, et GBR.
Pourtant, tout n'est pas noir pour le voilier jaune fluo. FRA69 n'est pas le plus lent des neuf challengers. Et pour la première fois, dimanche, les Français ont pu se battre jusqu'à la dernière seconde d'une régate.
Le problème de fond est identifié depuis longtemps : le calendrier. L'équipe a manqué de temps pour régler le bateau à Auckland, et pour acquérir en conditions de régates, sur un Class America, l'expérience qui fait défaut aux équipiers et à la cellule arrière. Les erreurs de tactique et de manoeuvre expliquent les mauvais résultats lors des trois premières régates. Ils ont été amplifiés par les conditions météo : dans la brise soutenue et changeante qui souffle à Auckland, le bateau qui vire derrière à la première bouée n'a aucune chance de remonter ; il prend donc des options tactiques extrêmes, qui peuvent saler l'addition.