Motegi envoyé spécial
Avec deux Grand Prix par saison, le Japon reste une grande vitrine pour ses fabricants de moto. Mais les pilotes locaux, nombreux dans chacune des trois catégories, n'y brillent plus vraiment. Et l'arrivée du moteur quatre temps sert surtout les Honda, qui ont squatté hier à Motegi les quatre premières places du Grand Prix du Pacifique. Les autres marques telles que Yamaha et Suzuki suivent trop à distance alors que Kawasaki, le quatrième gros constructeur nippon, vient tout juste de se mêler à la bagarre, de façon remarquée. Pour son retour sur le paddock après vingt ans d'absence dans la catégorie 500 (devenue Moto GP), Kawasaki a misé plus sur l'effet surprise que sur le déluge de moyens.
Chute. La cadette des écuries japonaises bénéficiait pour ce Grand Prix de la première des quatre wild cards (invi tations) pour roder sa Ninja ZX-RR quatre temps avant la saison 2003. Et malgré l'accident dans les premiers tours de son pilote venu du championnat Superbike, Akira Yanagawa, sa réapparition sur le circuit a failli créer l'événement : Yanagawa a chuté alors qu'il était en 13e position, susceptible donc d'empocher les premiers points de la marque. «Kawasaki va ramener ce côté bagarreur, macho, qui est le sien», se réjouit Komo Goto, un photographe amateur passionné venu à Motegi pour immortaliser la bête vert et noir. Car Kawa, au Japon, est perçue comme une marque virile, sportive, cogneuse : «Ils manquaient dans le décor. On voyait leurs motos dans les