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Libération

La Lampre dans les rets de la justice française

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publié le 8 octobre 2002 à 1h20

La dizaine de membres de l'équipe cycliste italienne Lampre, dont quatre coureurs ayant participé au Tour de France (le Belge Ludo Dierckxsens, le Suisse Rubens Bertogliati, et les Italiens Marco Serpellini et Alessandro Cortinovis), interpellés à l'arrivée de Paris-Tours dimanche après-midi, ont été relâchés vers 23 heures. Après avoir été entendus pendant six heures par les enquêteurs de la police judiciaire de Lyon et de Tours, qui agissaient sur commission rogatoire délivrée par le juge Franck Guesdon, qui instruit le dossier dit Rumsas. Affaire née après l'interpellation d'Edita Rumsas, 28 ans, épouse du coureur lituanien Raimondas Rumsas, troisième du dernier Tour de France sous le maillot Lampre.

Panoplie. Dans le coffre de la voiture de la jeune femme, arrêtée au tunnel du Mont-Blanc le 28 juillet (jour d'arrivée du Tour), les policiers ont découvert une véritable pharmacie, qui après examens scientifiques allait se révéler être la panoplie complète du parfait dopé : trente-sept substances dopantes, dont de l'EPO, ou produits masquants, qu'Edita disait dans un premier temps destinés à sa mère. Rentré en Italie immédiatement après l'arrivée du Tour sur les Champs-Elysées le 28 juillet, Raimondas nie tout dopage, arguant de trois contrôles négatifs réalisés durant le Tour, mais l'équipe Lampre ne l'a plus fait courir depuis lors. Il n'a pu être entendu, en Italie, par les policiers lyonnais que le 10 septembre. Edita, elle, est en détention provisoire à Bonneville (Haut