Bonneville, envoyée spéciale.
La mise en scène était bien étudiée. Mais elle est restée vaine. Hier, en début d'après-midi, trois têtes blondes descendent d'un break immatriculé «corps consulaire», garé non loin de la maison d'arrêt de Bonneville (Haute-Savoie). Il y a là deux garçons, de 7 et 8 ans, et une petite fille de 4 ans. Main dans la main, ils marchent calmement vers l'entrée de la prison. Ils sont accompagnés du consul honoraire de Lituanie en France et d'un couple d'amis de leurs parents. Devant eux : une rangée de caméras et d'appareils photo. Ces enfants, sciemment confiés quelques secondes à l'oeil public, sont ceux d'Edita Rumsas.
Détention. L'épouse du cycliste Raimondas, détenue depuis le 30 juillet, est suspectée d'«administration, offre, cession et aide à l'usage de produits dopants en bande organisée», en raison de produits dopants découverts dans le coffre de sa voiture. Hier, ses avocats ont déposé pour la troisième fois une demande de remise en liberté. Les deux premières ont été rejetées par le juge des libertés, puis par la chambre d'instruction de la cour d'appel de Chambéry (Savoie). Cette fois-ci sera-t-elle la bonne ? Dans une interview accordée au journal suisse Dimanche.CH, le juge d'instruction Franck Guesdon expliquait que cette libération devrait avoir lieu «dans peu de temps», tout en estimant que sa détention n'était pas «excessive». Hier matin, le juge l'a à nouveau entendue. Il dispose d'un délai de cinq jours pour prendre sa décision.
Espo