Il y a des combats qu'il ne faut pas perdre. Pour le Français Salim Medjkoune, le championnat du monde WBA des supercoqs qui l'opposait hier, à Tokyo, au Japonais Sato, était de ceux-là. Face au tenant du titre, Medjkoune n'allait pas seulement chercher une ceinture, mais surtout un avenir dans son sport et, peut-être, dans la vie. Sa nette victoire aux points lui a retiré une sérieuse épine du pied. Après avoir abandonné son titre européen de la catégorie, le voilà relancé (1) et, surtout, champion du monde. Soutenu par les frères Acariès, qui lui avaient trouvé ce combat à hauts risques au Japon, Medjkoune va désormais pouvoir prétendre obtenir des bourses plus lucratives. A 30 ans, il n'y avait plus de temps à perdre.
Disponible. Medjkoune, auvergnat de naissance, était encore il y a peu employé par la municipalité de Clermont-Ferrand comme animateur sportif. Mais son contrat n'a pas été renouvelé. Début 2002, Medjkoune s'est retrouvé à pointer à l'ANPE locale. Cette soudaine liberté dans son emploi du temps lui aura au moins offert la possibilité de consacrer près d'un mois à la préparation de ce championnat du monde. C'est à Las Vegas, en compagnie de Brahim Asloum et d'Ali Oubaali (lire ci-contre), que Medjkoune est entré dans ce combat où, face au Japonais Osamu Sato, de cinq ans son cadet et légèrement plus grand, il était loin d'être favori.
D'assister au choc entre Fernandos Vargas et Oscar de la Hoya mi-septembre a sans doute donné des idées au Français. Un combat,