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Libération

Cet autre jeu où brillent des Bleus

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publié le 11 octobre 2002 à 1h22

Avec un curriculum vitæ totalement vierge, le volley-ball français, sport de prédilection des profs de gym au même titre que le handball, souffrait de la notoriété internationale de la petite balle qui, avec l'équipe des «Barjots» et des «Costauds» a décroché deux titres mondiaux (1995 et 2001).

Le complexe du volley s'est passablement réduit dans la nuit de mercredi à jeudi (heure française), avec la qualification des tricolores aux demi-finale du championnat du monde qui se déroule en Argentine. Pour la première fois de son histoire, l'équipe de France accède au dernier carré du volley mondial, après avoir battu, trois sets à un (14-25, 29-27, 25-23, 25-18), l'Argentine devant son propre public.

Bleu et blanc. Il était à craindre que ce groupe sans grande expérience subisse la pression du public, 10 000 spectateurs entassés dans le Luna Park de Buenos Aires, habillés de bleu et blanc, poussant leurs joueurs de la voix et du geste comme un septième homme sur le parquet pour influencer les arbitres (aux décisions parfois contestables). En un mot que les Bleus ne soient tétanisés, incapables de s'exprimer pleinement «Une fois passé le premier set (perdu par la France, ndlr), on n'a même plus fait attention au public. On ne les entendait plus. Quant à l'arbitrage, on s'y est adapté en modifiant notre façon de jouer», expliquera Dominique Daquin, capitaine de cette équipe participant à son premier Mondial depuis douze ans. Et qui a d'autant plus faim qu'on ne s'attendait pas vrai