Zolder envoyé spécial
La Belgique a repassé au fer sa jupe plissée pour accueillir les championnats du monde sur route. Mais depuis deux jours le vent du Nord rentre sous la culotte du plat pays et les coureurs claquent des dents. Le circuit de Zolder appartient d'ordinaire aux automobiles de course et aux lapins de garenne. Au bord coule le canal Albert, avec des péniches (Tahiti, l'Ile-de-Charleroi...). Derrière des demeures cossues, les Limbourgeois regardent les cyclistes en fumant des pipes en porcelaine. Georges Simenon est vraiment mort trop tôt. Mais pour une semaine, ce circuit est la propriété inaliénable du cycle, de son industrie et des coureurs belges que l'on dit favoris : le temps serait de leur côté. On décernait hier le titre de meilleur espoir «moins de 23 ans» qui est revenu à l'Italien Francesco Chicchi à près de 46 km/h de moyenne.
Sujet compliqué. Les plus grands professeurs de cyclisme, comme chaque année, se sont réunis en conclave à l'occasion des championnats du monde et planchent sur un sujet de baccalauréat : Laurent Jalabert est-il vraiment l'arbre qui cache la forêt du cyclisme français ? Vaste question ! On en est presque à regretter une bonne version latine tellement le sujet est compliqué. L'énoncé est pourtant simple : Jalabert dimanche arrachera le dernier dossard de sa carrière, le numéro 131, aux alentours de 17 heures. La copie doit impérativement comporter 150 victoires, l'âge du grand homme et les prénoms de ses enfants. Le jury se montr