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Libération
Interview

«La victoire ne peut pas tout régler»

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Le coach de hand Daniel Costantini analyse la gestion de l'échec:
publié le 12 octobre 2002 à 1h24
(mis à jour le 12 octobre 2002 à 1h24)

Daniel Costantini restera comme le premier entraîneur à avoir conduit une équipe de France au titre de championne du monde dans un sport collectif. C'était celle de handball, en 1995. Un exploit renouvelé six ans plus tard. Entretemps, les Bleus du hand ont connu de sévères désillusions comme aux JO d'Atlanta où ils étaient favoris après leur titre mondial. Un parcours que l'on peut rapprocher de celui des Bleus du foot, champions du monde et d'Europe, favoris du Mondial cette année ; avec la fin que l'on sait. En praticien de la gestion d'une équipe de sport collectif où s'affirment et s'affrontent les ego, où se tarissent les appétits de victoire, où s'installent la lassitude et le sentiment de supériorité, Daniel Costantini analyse le cas de l'équipe de France de foot.

Le coach ou les joueurs

«En 1996, nous étions dans la situation de l'équipe de France de foot : nous sommes champions du monde en titre, il y a énormément d'espoir, nous vivons une période de lévitation... et puis patatras, on se prend le mur dans la figure (quatrième des JO). Et on se dit : "Ah, si on n'avait pas fait les cons !" Peut-être que le foot se dit aussi la même chose ! Quelle est la problématique de l'équipe de France de foot aujourd'hui ? C'est : "Comment retrouver cette compétence qui était la nôtre ?" Mais avant peut-être faudrait-il mettre au jour tout ce qui a précédé la catastrophe.

Le coach ou le staff n'avaient-ils pas repéré des indices de dégénérescence et pourquoi n'ont-ils pas réagi à ce moment-là ? Avaient-i