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Portrait

Le rouge émir

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Le Français a ramené l'écurie italienne aux sommets.
publié le 12 octobre 2002 à 1h24

Missions accomplies, Jean Todt va pouvoir s'offrir quelques jours de vacances avant de reprendre la route de Fiorano (1) et de son bureau de directeur général de la gestion sportive de Ferrari. Malgré le cinquième titre acquis cette saison par son pilote fétiche Michael Schumacher, le troisième titre d'affilée des constructeurs pour Ferrari et celui, plus anecdotique, de vice-champion pour Rubens Barrichello, Todt, en anxieux perpétuel, va très vite se remettre au travail. Cette saison, où l'équipe italienne a dominé puis humilié la concurrence, est déjà de l'histoire ancienne, ou presque. Jean Todt regarde devant lui et donne de nouveaux objectifs à ses hommes lorsqu'il affirme : «Il faut s'assurer que le souci de l'excellence reste permanent dans notre tête chaque heure du jour pour continuer à rester au plus haut niveau. Nous disons, "pourvu que ça dure".» A l'heure où beaucoup d'observateurs déplorent la domination des rouges, ce n'est sûrement pas un discours politiquement correct, mais Jean Todt n'aime rien tant que la provocation. Et pour enfoncer le clou, il précise que l'écurie dont il a la responsabilité n'a peut-être pas atteint son summum : «Il n'y a que les médiocres qui atteignent leur maximum.»

Employé modèle. Les responsables de la Fiat (propriétaire de Ferrari) et Luca Cordera di Montezemolo, le président de la mythique marque, savent que le confortable salaire accordé au Français est mérité. Son sens du devoir et surtout son incroyable capacité de travail en