Zolder (Belgique)
envoyé spécial
Le vélo professionnel tirait le rideau sur sa saison (1), hier à Zolder, à l'occasion des championnats du monde remportés par l'inattendu Mario Cipollini : 35 ans et 32 dents très blanches. Il y a dans la victoire du Toscan toute la beauté de la collégialité pédalante transalpine. A ce jeu-là, l'Italie est insurpassable et Cipollini tout autant (180 victoires). Si bien que le Toscan devance facilement l'Australien Robbie McEwen et l'Allemand Erik Zabel au sprint. Pour un peu, on aurait presque songé à une arrivée du Tour de France à Pau. Ce que Laurent Jalabert, 130e hier à 2' 40" du vainqueur, confirmait d'ailleurs : «J'ai eu toute la journée l'impression d'être dans une étape de plaine.» Quant au peloton, il est arrivé tout fourbu après une chute collective à quatre kilomètres de l'arrivée. Le premier Français s'appelle Jimmy Casper (6e). Il faudra néanmoins éviter à l'avenir ces rendez-vous cyclistes sur un parcours automobile. L'UCI (Union cycliste internationale) ne devrait pas s'arrêter en si bon chemin et organiser le Grand Prix de la Centrifugeuse au Mans par exemple, ce qui ne manquerait pas d'allure, car en descendant du vélo les coureurs avaient le tournis à force de tourner dans une cuve de 13 kilomètres de circonférence. Mario Cipollini soulignait à ce propos que lui-même avait «l'impression de rouler dans une cage».
Babar. C'est bien joli de pédaler à 50 à l'heure et se suivre comme les éléphants de Babar, mais, comme on le voit, c