Une équipe en forme et en verve, une défense robuste, des occasions et des buts en pagaille et, à l'arrivée, un 5 à 0 au tableau d'affichage... L'équipe de France a appliqué à la Slovénie, samedi au Stade de France à l'occasion du deuxième match de qualification à l'Euro 2004, un tarif autrefois courant en ces lieux, mais que l'on croyait révolu. Il s'agit là du score le plus ample obtenu par l'équipe de France en compétition depuis une rencontre France-Azerbaïdjan disputée en 1995. Acquis, qui plus est, face à une équipe considérée comme la plus sérieuse du groupe 1, dont les Bleus, avec 6 points, occupent désormais la première place.

Mais davantage que la dimension arithmétique, on retiendra, après la victoire peu convaincante obtenue à Chypre (2-1) le mois dernier, le rétablissement psychologique d'une équipe encore en convalescence après le traumatisme coréen : «L'envie, les buts, la qualité... C'était le match parfait, commentera après le match Patrick Vieira. On a vraiment pris beaucoup de plaisir.»

Appétit. Sélectionneur exigeant et perfectionniste, Jacques Santini, lui, préférera nuancer : «On ne peut jamais parler de match parfait. Il y a toujours des petites choses à revoir (...) La confiance, ça se fait par petites étapes.» Reste que les Bleus semblent avoir retrouvé l'appétit qui leur faisait défaut, en sélection, depuis plusieurs mois. Tout comme les cadres ont renoué, en équipe de France, avec le niveau qui était le leur dans leurs clubs respectifs, à l'image de