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Libération

La France à l'âge de bronze

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publié le 14 octobre 2002 à 1h24

Une quatrième place dans une compétition internationale est à mille lieux d'une troisième place. C'est la médaille en chocolat, le pied du podium, et des années passées à remâcher son dépit. Les joueurs de l'équipe de France de foot au Mondial 1982 en Espagne, qui avaient laissé filer la petite finale, peuvent en témoigner. Le risque majeur dans les rencontres pour la médaille de bronze, c'est de ne pas avoir surmonté les regrets d'être passé à côté de la «grande» finale.

Millimétré. Les volleyeurs français ont évité cet écueil psychologique samedi soir aux championnats du monde. Vingt-quatre heures après avoir subi la loi des Russes en cinq sets, en demi-finale, les Tricolores sont remontés au filet, motivés, face à la Yougoslavie, qui n'est rien moins que championne olympique et d'Europe en titre. A l'instar de leur tournoi, et contrairement à leur adversaire, démobilisée, les Bleus n'ont rien lâché et remporté le match trois sets à zéro.

Après les embrassades qui succédaient au dernier point le sélectionneur national, Philippe Blain, expliquait : «C'était primordial de gagner une médaille. Sans elle, notre bonne performance n'aurait pas été pareille.» Avec cette première médaille du volley français, Blain clôture en beauté cinq mois d'une préparation millimétrée : «Tout ce qu'on avait envie de voir dans cette équipe, on l'a vu tout au long de la compétition, ce qui est quand même assez exceptionnel.»

Philippe Blain n'était pas le seul à savourer la performance de son groupe.