«Le football a besoin de la télévision et la télévision a besoin du football.» En bon avocat, Frédéric Thiriez, président de la Ligue du football professionnel (LFP), a le sens de la formule. Il présentait hier l'appel d'offres pour les droits télévisés des championnats de France de L1 et de L2 (pour la période 2004-2007), et de la Coupe de la Ligue (pour 2003-2006). Les diffuseurs ont jusqu'au 12 novembre pour envoyer leurs propositions qu'un «comité ad hoc» examinera. C'est le conseil d'administration de la LFP qui tranchera en dernier ressort et décidera qui diffusera quoi et pour combien.
Le foot a besoin de la télévision : c'est indéniable, puisque les droits télé assurent 51 % des recettes des clubs de L1. La télévision a besoin du foot : c'est indiscutable pour Canal +, pour lequel le foot représente 50 % des motivations d'abonnement. Dans un contexte de récession des droits télévisés sportifs en général et de ceux du foot en particulier, illustré par des faillites retentissantes en Europe (Digital TV en Angleterre, Kirch en Allemagne), la LFP joue une partie finaude avec cet appel d'offres. But du jeu : augmenter le prix du championnat de France ou au moins ne pas le voir baisser. Stratégie : faire jouer à fond la concurrence. Méthode : modifier les lots proposés aux diffuseurs par rapport au précédent appel d'offres (qui portait sur la période 2001-2004). Le premier des sept lots présentés hier propose les deux plus grosses affiches de chaque journée de championnat e