La Fédération française de ski n'est pas encore sortie de la crise. A quelques mois de l'application, au 1er janvier 2003, de la loi Buffet concernant, notamment, les statuts des fédérations sportives, le ski français va tenter aujourd'hui à Annecy une manoeuvre délicate pour se sortir d'une morosité qui l'empêche de glisser plus vite. Jean Béranger, 65 ans, premier président représentant le comité Savoie, élu de justesse le 6 juillet au terme d'un scrutin des plus complexes, n'a pas apprécié les recours déposés par la nouvelle opposition regroupée autour de Bernard Chevallier, 58 ans, président sortant et chef de file du comité Mont-Blanc.
«Feuilleton». Ce conflit personnel entre l'ancien président, sanctionné suite à quelques affaires sulfureuses, dont une condamnation pour prise illégale d'intérêt et abus de confiance, et le nouvel élu, décidé à prendre sa revanche sur celui qui l'avait écarté des commandes il y a quinze ans, continue donc de secouer l'immeuble situé au bord du lac d'Annecy. «Ce feuilleton des querelles entre dirigeants est devenu pénible. Nous comptons le régler d'ici la fin novembre», a affirmé Jean Béranger, il y a dix jours à Tignes.
Pour mieux couper l'herbe sous le pied d'un perdant que même son comité avait déjugé, Jean Béranger, ancien entraîneur des équipes féminines de ski alpin, veut tout remettre dans la balance afin de provoquer un nouveau scrutin et mettre les choses au clair une fois pour toutes. Le dernier résultat, contesté suite à des irré