Les Parisiens vont-ils bientôt retrouver leurs terrains de sport ? Depuis près d'un mois, les usagers de la capitale ne peuvent plus utiliser, à certains horaires, les 350 équipements sportifs de la Ville de Paris. Tous les stades de la petite ceinture ainsi que les gymnases, piscines et terrains de tennis intra-muros, affichent portes closes à partir de 17 heures en semaine et le week-end. Une fermeture due à un mouvement social suivi par la majorité des 2 200 agents de la Direction de la jeunesse et des sports (DJS) de la Ville de Paris. Et qui alarme les responsables des clubs et associations.
«Pas reconnus». Le mouvement a été engagé le lundi 23 septembre, sous l'impulsion de la CFDT. En cause, les conditions de travail difficiles des agents de la DJS, et, en particulier, leurs niveaux de rémunération. «Les personnels qui mettent en oeuvre les métiers du sport dans la capitale ne sont pas reconnus sur le plan de leurs indices, et n'ont pas de vraies perspectives de carrière, estime-t-on à la CFDT. C'est le seul exemple, dans toute la fonction publique, où des personnels avec des grilles indiciaires si basses ont une telle responsabilité.»
Dix jours plus tard, une intersyndicale, regroupant, outre la CFDT, la CGT, FO, la CFTC et l'UNSA, prend le relais. A la revendication indiciaire, l'intersyndicale ajoute l'indemnisation des heures travaillées en soirée et pendant les week-ends. Et des mesures censées accompagner la réduction du temps de travail, comme l'embauche de nouve