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Libération

Les hooligans, mauvais princes du Parc

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La rencontre PSG-OM, classée à risque, a été déplacée à 17 heures samedi.
publié le 22 octobre 2002 à 1h30

Comme le footballeur professionnel, le hooligan parisien prépare ses grands matchs. Et la rencontre PSG-OM est le principal happening de la saison pour les quelque 300 «hools» de la capitale considérés comme dangereux par les services de police. Une rencontre à «très haut risque» avancée à samedi après-midi par la préfecture (lire page 29). «Actuellement, ils ne veulent pas se faire remarquer, diagnostique Pierre Raynaud, chef du premier district parisien de police, en charge du Parc des Princes. Ils se mettent au vert en attendant l'OM, mais ils préparent leur coup. Ils s'appellent, se donnent des rendez-vous et se chauffent à bloc sur l'Internet...»

En août 1993, la spectaculaire agression de dix policiers en pleine tribune Boulogne, lors d'un match PSG-Caen, attirait l'attention sur le hooliganisme. Loi Alliot-Marie de 1993, contrôles et fouilles à l'entrée du Parc, interpellations et interdictions de stade (actuellement une trentaine de personnes), marquage à la culotte par les renseignements généraux, installation au Parc des Princes d'un PC sécurité avec vidéosurveillance et cellules de gardes à vue, réorganisation de la tribune Boulogne et encadrement du public par des stadiers... La justice, la police et le club ont, en dix ans, multiplié les mesures contre le phénomène. Sans parvenir à l'éradiquer. «Le hooliganisme ne faiblit pas, poursuit Pierre Raynaud. Il persiste, persiste encore, et réapparaît à chaque match à risque.»

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