Pour la première fois, la préfecture de police de Paris a fait avancer à samedi 17 heures le match PSG-OM rencontre traditionnellement diffusée en prime time, le vendredi ou le dimanche soir. Le préfet de police de Paris, Jean-Paul Proust, commente pour Libération cette décision prise pour une rencontre classée à haut risque.
Les problèmes de violence raciste et de hooliganisme perdurent autour du Parc des Princes...
Un certain nombre de supporteurs, non contrôlés et insuffisamment encadrés, ne cachent pas leurs sentiments xénophobes, racistes et violents. Il y a donc régulièrement des incidents. Je considère qu'on ne pourra pas durablement associer des moyens exceptionnels de police à la tenue de matchs de football. Qu'il y ait des policiers, c'est normal, mais que nous soyons obligés d'en mobiliser près de deux mille pour un match nous paraît totalement disproportionné.
L'avancement du match PSG-OM permettra-t-il de remédier à ces troubles?
J'ai rencontré à plusieurs reprises messieurs Perpère, Thiriez et Simonet (respectivement présidents du PSG, de la Ligue et de la Fédération, ndlr). J'ai envoyé des responsables policiers en Angleterre, pour voir comment les Anglais, confrontés de manière beaucoup plus brutale au hooliganisme, ont manifestement endigué le phénomène. J'ai obtenu que certains matchs se déroulent l'après-midi et non en soirée : là-bas, le public a évolué depuis que les matchs sont disputés l'après-midi. Il est plus familial, avec des enfants, des jeunes, des f