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Libération

Le dopage se régénère dans le peloton

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Lors d'un colloque, la FFC s'inquiète des nouveaux produits.
publié le 23 octobre 2002 à 1h30

Nantes envoyée spéciale

La Fédération française de cyclisme (FFC) a réuni, samedi, son colloque annuel «Médecine et dopage». «L'avenir est sombre mais je reste optimiste», a estimé le docteur Mario Zorzoli, médecin de l'Union cycliste internationale (UCI), qui a dressé un tableau édifiant des nouvelles substances dopantes utilisées par le peloton, décelables ou non.

Pour l'EPO et ses mimétiques, qui augmentent le nombre de globules rouges dans le sang, seules trois formes d'EPO sont décelables par la méthode urinaire du laboratoire national de dépistage de Châtenay-Malabry. La forme delta produite par le laboratoire Aventis ne l'est pas encore. La darbépoïétine alpha, plus connue sous le nom de Nest, est, elle, décelable, grâce à la coopération du laboratoire Amgen, qui a produit la molécule. 341 tests d'EPO ont été réalisés les neuf premiers mois de 2002, contre 266 sur l'ensemble de 2001. Bilan : 14 cas positifs (12 d'EPO et 2 de Nest).

Les EPO mimétiques, qui sont encore au stade préclinique, sont indécelables. Leur commercialisation future inquiète, car la prise orale sera possible, comme pour les EPO mimétiques-like, toujours au stade expérimental. Les transfusions permettent également une augmentation de globules rouges. Pour la première fois, des recherches australiennes permettent de déceler sa trace pendant trente semaines. Pour les autotransfusions, moins risquées, il n'existe pas de détection directe.

Le «nouveau dopage» tente aussi d'améliorer le transport de l'oxygè