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Libération

Cavagnoud: un an d'enquête pour rien

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publié le 26 octobre 2002 à 1h33

La saison de ski alpin démarre ce week-end à Soelden en Autriche, avec un slalom géant dames samedi et un géant hommes dimanche. Les pistes de ce glacier ne seront plus jamais tout à fait blanches pour le ski français : le 29 octobre 2001, lors d'un entraînement, Régine Cavagnoud, championne du monde du Super-G, percutait l'entraîneur allemand Markus Anwander. Quarante-huit heures plus tard, la skieuse de La Clusaz, 30 ans, décédait de ses blessures. Un an après, François et Simone Cavagnoud ne savent toujours pas si la mort de leur fille est due à la fatalité où à l'erreur d'une ou plusieurs personnes. Au début du mois de juin, à l'issue d'une longue instruction marquée par l'audition de nombreux cadres et skieuses des deux équipes, le procureur concerné à Innsbruck n'a retenu aucune charge contre les Allemands. Mais selon lui, par contre, «les Français n'ont pas assez fait attention à ce que la piste soit libre». En conséquence, plutôt que de s'occuper d'une affaire devenue à ses yeux essentiellement franco-française, la justice autrichienne a préféré renvoyer le très volumineux dossier aux services de la Chancellerie, place Vendôme.

Parents oubliés. D'après nos informations, il sera transmis la semaine prochaine au parquet compétent ­ celui de Bonneville en Haute-Savoie ­ après avoir transité quelques semaines au parquet général de la cour d'appel de Chambéry où il a été entièrement traduit de l'allemand. Une information sera très probablement ouverte et un juge désigné ca