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Libération

Bras de fer financier de haute volée

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publié le 28 octobre 2002 à 1h34

Treize jours après leur médaille de bronze inédite au Mondial argentin, les neuf volleyeurs internationaux français qui évoluent dans les clubs de l'hexagone ont retâté des joies du championnat de Pro A, samedi. Dans une ambiance tendue. Car, depuis le 18 octobre, la Ligue nationale (professionnelle) est sortie de ses gonds. Son dernier comité directeur a décidé que «les clubs mettant des joueurs à disposition des équipes de France [suspendront leur rémunération pendant cette période] si aucun accord acceptable n'est trouvé sur le principe et le montant de l'indemnisation». Le comité directeur pose, en outre, un ultimatum à la signature de la convention qui lie obligatoirement les fédérations (joueurs amateurs et équipes de France) aux ligues, sous le contrôle du ministère des Sports. La Ligue refusera de la signer si elle n'obtient pas «l'autonomie totale» de la commercialisation des produits et des manifestations sportives, y compris les droits télévisuels, ainsi qu'une nouvelle répartition des recettes de sponsoring. Autonomie qu'ont obtenue de longue date les ligues professionnelles d'autres sports collectifs, comme le foot ou le rugby.

Dédommagement. La menace de suspension des salaires des internationaux porte à moyen terme : le prochain match des Bleus n'aura lieu que le 9 mai 2003 en Finlande pour l'ouverture du deuxième tournoi de qualification à l'Euro 2003. Le champion de France de Pro A ne sera alors connu que depuis cinq jours. Ce différend est un grand classique