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Libération

Le G14 veut freiner les salaires

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publié le 6 novembre 2002 à 1h41

Comme son nom ne l'indique pas, le G14 regroupe 18 clubs de foot européens. Les meilleurs et les plus riches. Il compte en son sein trois français, l'OM, le PSG et Lyon, dont la puissance financière et le palmarès apparaissent bien maigres comparés à d'autres membres, comme Manchester United, le Real Madrid, la Juventus de Turin ou le Bayern de Munich. Le but de ce groupe de pression est avant tout de défendre les intérêts des gros clubs auprès des organismes officiels, comme l'Union européenne de football (UEFA) et la Fédération internationale (Fifa), dont les interlocuteurs privilégiés sont les fédérations nationales, alors que ce sont les clubs qui paient les joueurs. En 1998, le G14 avait menacé de court-circuiter l'UEFA et sa Ligue des champions en créant une compétition parallèle, 100 % privée-100 % business. La menace resurgit régulièrement depuis, avec plus ou moins de force.

Autant dire que le G14 n'est pas une association de dames patronnesses. Plutôt l'association de ce qui se fait de plus féroce en matière de libéralisme dans le foot. Un groupe qui a inauguré hier à Bruxelles, siège des instances européennes et capitale du lobbying, ses nouveaux locaux à l'occasion de son assemblée générale. A l'issue de laquelle le G14 a dévoilé son plan de contrôle des coûts dans un contexte d'inflation des salaires et d'éclatement de la bulle des droits télé. Parmi les dix mesures annoncées, la plus spectaculaire prévoit un plafonnement de la masse salariale des clubs à 70 % de