A Saint-Vincent-de-Tyrosse, terre d'élection des demis d'ouverture de haute envergure depuis les exploits passés des Pepe Dizabo et autre Guy Camberabero, personne ne s'étonne de la promotion offerte par le staff technique de l'équipe de France à François Gelez, autre enfant chéri du pays, envolé il y a cinq ans vers Agen et son stade Armandie. «Dès le départ, il possédait ces mêmes qualités qu'on lui reconnaît aujourd'hui, se souvient Francis Tastet, ancien troisième ligne local devenu coprésident du club landais. Ça a toujours été un gosse très sérieux dans tout ce qu'il entreprenait. Quand il avait des moments libres, il allait s'entraîner à buter. Il a toujours aimé ça. A l'époque, on n'utilisait pas encore le tee pour poser le ballon. Et je me rappelle que chaque dimanche, pendant les matchs, il faisait office de porteur de sable pour le buteur local. Il a ainsi toujours vu buter de près.»
Précision. A en croire Jo Maso et Bernard Laporte : «Au niveau du capital points et de la forme du moment, François Gelez est supérieur à Gérald Merceron. Notre choix a fait l'unanimité même aux yeux de ce dernier.» C'est donc essentiellement à la précision de son jeu au pied que François Gelez, 23 ans, fils d'un seconde ligne tyrossais, doit sa quatrième sélection (sa troisième d'entrée de match) à l'ouverture du XV de France chargé d'affronter, samedi à Marseille, les redoutables Springboks. Adversaires dont il a préalablement triomphé, il y a tout juste un an au Stade de France, lor